Après la toute dernière compétition de Sortez-moi d'ici! qui se déroulait dans un bassin glacé, c'est la chanteuse Andréanne A. Malette qui a remporté le titre de reine de la jungle. Cette victoire lui a permis de faire un don de 100 000 $ à une fondation de son choix, soit le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale.
De retour au Québec depuis quelque temps déjà, alors que l'émission a été tournée d'avance, la grande gagnante s'est entretenue avec Narcity afin de revenir sur son parcours et son triomphe qu’elle entrevoyait avant même de s’envoler vers le Costa Rica.
Avais-tu des attentes avant de faire l'émission?
« Ben un peu, quand ils nous ont envoyé la demande, ils nous ont dit que c'était un format qui existait, donc j’ai été écouter quelques moments sur YouTube de l'émission pis c'était surprenant. Ça m'a pris une couple de semaines avant de prendre ma décision. Mes attentes étaient surtout très personnelles, j'avais besoin d'un gros choc, d'un gros changement dans ma vie, fait que j'espérais qu'il y ait un avant puis un après et je n'ai pas été déçue. »
Dans ta dernière publication Instagram, tu as expliqué que tu avais besoin de faire l'émission pour déconnecter. Considères-tu que tu as réussi?
« Mon dieu oui. Ça a fait tellement du bien de juste être un humain [...]. Pas de miroir, pas de téléphone, pas rien. Juste penser à dormir le mieux possible, manger le plus que tu peux, te laver, créer des liens, c'était vraiment bénéfique. Notre monde va trop vite, c'est trop anxiogène. Fait que la jungle, malgré que c'était stressant les épreuves qu'on faisait, c'est le lieu où j'ai été la moins anxieuse de toute ma vie. »
Qu'est-ce qui a été le plus dur pour toi? Les intempéries, le manque de confort, la faim, les épreuves?
« La faim complètement. Moi ma phobie c'était en lien avec la bouffe. C'est un petit peu moins flamboyant à l'écran qu'une peur des serpents, admettons, parce que je n'ai pas peur des bibittes. Moi j'avais peur de manquer de bouffe. J’ai un métabolisme turbo rapide, fait que je mange tout le temps pis sinon je tombe dans les pommes. Je deviens comme stupide, étourdie, il n’y a rien qui marche, fait que là j'étais dans cet état-là, ajouté à ça des nuits blanches [...]. Jour quatre, mon corps commençait à me dire "Je ne sais pas si tu vas te rendre jusqu'à la fin."
« Ça a nui [à mes performances], j'ai été en danger vraiment, vraiment souvent pis quand j'ai commencé avec les oranges, on s'est mis à gagner plus pis à avoir des soupers [...]. Là, je commençais à avoir un peu plus de calories pis je m'en suis vraiment bien tirée après ça. Fait que c'est vraiment, je pense entre autres, le manque de nourriture qui faisait en sorte que je performais moins au début. »
Après plusieurs mises en danger, croyais-tu te rendre jusqu'à la finale et gagner la saison?
« Oui, en toute honnêteté, j'y croyais. Il faut y croire dans ces affaires-là, j'ai fait beaucoup de visualisation là-bas et avant de partir. Je suis une fille qui croit beaucoup aux signes aussi pis là-bas je me suis sentie étrangement vraiment accompagnée [...]. On dirait que je dessinais mon parcours quasiment, des fois. Je n'ai jamais dit bye à personne, chaque fois que j’étais en danger, je leur disais "À tantôt." J'étais vraiment dans un mindset de visualiser que j’allais remporter cette affaire-là. »
Acceptes-tu ta victoire maintenant que tu es de retour au Québec depuis un moment, ou as-tu encore de la difficulté?
« J’ai de la misère, honnêtement c'est un processus. Je le sais [...] que si l'argent avait été dans mes poches, je ne me serais pas permis d'y aller. Je me connais pis j'aurais été mal à l’aise, je ne sais pas, il y a quelque chose qui fait que vu que c'était altruiste comme égoïsme, je me suis donné le droit de le faire. Mais à partir de ce moment-là, à partir d'aujourd’hui, je pense que là, je vais me permettre de gagner parce que je viens de le vivre pour la première fois. »
Quelle est la suite pour toi?
« [Je me concentre sur] ma vie personnelle principalement, moi je suis restée au Costa Rica après, une semaine, je m'étais bookée un Airbnb le lendemain de la finale, tu vois que la fille croyait à son affaire. Fait que je suis restée une semaine de plus là-bas parce que revenir au Québec, le choc aurait été trop grand, trop rapide. Je savais que j’avais besoin d'une période tampon pis quand je suis revenue, c'est vraiment l’humaine qui a pris les choses en main, c’est-à-dire magasiner des maisons, me trouver un endroit en forêt. Ça a confirmé que je suis une fille des bois et que j’ai besoin de ça pour ma santé mentale. »
À noter que l'écriture inclusive est utilisée pour la rédaction de nos articles. Pour en apprendre plus sur le sujet, tu peux consulter la page du gouvernement du Canada.
Cet entretien a été édité et condensé afin de le rendre plus clair.
Andréanne, gagnante de Sortez-moi d’ici!, confie qu’elle se voyait en finale dès le début
Source: News Article Viral
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