Cet article d’opinion fait partie d'une série de Narcity Media. Les opinions exprimées sont celles de l'auteur.trice et ne reflètent pas nécessairement la position de Narcity Media sur le sujet.
S'il y a bien un événement à Montréal qui est attendu par une tonne de personnes chaque année, c'est le festival de musique Osheaga. Pour la saison estivale 2023, les festivités prenaient place du vendredi 4 au dimanche 6 août, une fois de plus au parc Jean-Drapeau sur l'île Sainte-Hélène. Lorsqu'on aborde ce week-end des plus mouvementés, on entend souvent à quel point les concerts étaient mémorables et les habits des gens incroyables. Cependant, j'ai voulu faire un retour sur les derniers jours en visitant l'envers de la médaille : ce qu'on ne voit pas nécessairement sur les réseaux sociaux.
J'ai donc soulevé sept choses à Osheaga qui ne sont pas pareilles lorsque tu consultes les photos et vidéos partagées sur Instagram ou TikTok, versus quand tu vis l'expérience en personne. Bien que ça puisse faire un certain clash entre la sphère publique et la réalité, je tiens tout de même à préciser que c'est un festival qui mérite d'être vécu au moins une fois dans une vie!
La foule
Étant l'un des plus gros événements musicaux du Québec, Osheaga accueille un immense public composé de plusieurs milliers de personnes chaque jour. Quand tu regardes ça de haut, c'est non seulement impressionnant, mais ça donne aussi place à de magnifiques photos d'ensemble, autant devant les diverses scènes qu'à l'entrée ou aux kiosques d'activités.
C'est bien beau tout ça, et certain.es me diraient que ça fait partie de la « game » qu'il y ait autant de monde, mais ça se transforme rapidement en cauchemar lorsque vient le temps d'aller dans le métro pour retrouver son chez-soi. En plus d'être épuisé.e de ta journée et d'avoir mal aux pieds, tu dois te ramasser parmi une foule monstre qui n'attend qu'une chose : Passer à travers l'un des quatre à six tourniquets fonctionnels pour embarquer à bord du train. Si tu n'as pas acheté ton billet de transport d'avance, tu peux aussi verser une larme parce que tu viens d'ajouter un temps considérable à ton épopée de retour.
L'effet entonnoir rend le chemin jusqu'à la maison beaucoup plus long et ce n'est pas nécessairement ce que les gens souhaitent montrer sur les réseaux sociaux. Le seul moment où ça devient assez magique, c'est quand la foule se met à chanter à l'unisson. Là, l'effet de communauté te fait un peu oublier qu'il fait chaud et que tu es collé.e avec des centaines d'autres personnes.
L'enseigne Osheaga
Si tu espérais avoir une photo seule avec l'immense enseigne d'Osheaga qui se trouve au sommet de la colline face aux deux scènes principales, tu pouvais oublier ça rapidement. Bien que cet espace n'était pas bondé par des centaines de personnes, il y avait des gens qui prenaient des photos au pied du logo à tout moment de la journée.
Donc, on a beau voir les groupes d'ami.es ou les personnes qui ont pris quelques clichés à cet endroit sur les réseaux sociaux, mais c'est pourtant un endroit très apprécié, autant par les touristes que les locaux. Pas besoin d'avoir le FOMO (Fear of missing out) si tu n'as pas une photo similaire.
Les déchets
L'un des grands défis pour un événement qui a une aussi grande envergure, c'est le côté vert ainsi que la gestion des déchets. Osheaga a fait des efforts considérables à ce sujet cette année alors que la plupart des verres recyclables étaient faits d'aluminium, un des matériaux les plus recyclables. Il y avait également une multitude de poubelles, que ce soit pour les canettes, pour le composte, le recyclage et les ordures.
Là où ça se gâte, c'est simple, c'est à l'ouverture des portes. Le personnel derrière l'organisation du festival a beau partager des vidéos qui mettent en lumière les installations pour les déchets, ce sont les gens qui ne font pas toujours attention. Non seulement les festivaliers et festivalières jettent leurs choses un peu n'importe comment, mais plusieurs les laissent aussi par terre pendant les spectacles. Ça devient donc moins glamour quand arrive la fin de la journée et qu'on constate à quel point il y a des ordures partout sur le site; près des scènes, sur les structures colorées, à côté des poubelles, sur les tables, etc.
L'attente pour manger
En ce qui concerne la quantité de kiosques et la diversité au niveau de la nourriture, je n'ai rien à reprocher au festival pour leur édition 2023. À chaque endroit où je posais les yeux, il y avait une bannière connue ou un kiosque pour se nourrir ainsi que se désaltérer. Malgré l'offre variée qu'on y trouvait, il valait mieux ne pas y aller entre 16 h 30 et 18 h 30 ou ne pas attendre d'être affamé.e parce que c'est certain que tu allais patienter un bon moment en file avant de manger.
Sur Instagram, les vidéos de bouffe à Osheaga donnent l'eau à la bouche, et effectivement, c'était délicieux. Par contre, disons que l'attente en ligne te donnait encore plus envie d'immortaliser ton repas tant convoité.
Les déplacements entre les scènes
Ce qui n'apparaît pas sur la photo de gauche ci-haut, c'est que j'ai dû courir à plusieurs reprises pour être certaine de ne pas manquer les spectacles que je désirais voir. Alors que le site est habituellement muni d'une grande passerelle qui joint les deux extrémités du festival, ce sont deux passerelles avec beaucoup (trop) d'escaliers qu'il fallait traverser pour se rendre des scènes principales à celles secondaires. Avec les dizaines de milliers de personnes présentes, ça créait facilement des bouchons et encore plus d'attente en se rendant d'un spectacle à l'autre.
Donc, si on voit partout sur Instagram et TikTok que tout le monde a pu voir leurs artistes préféré.es, ce n'est pas toujours ce qui se passe sur place. Parfois, tu dois faire des choix parce que deux groupes, DJs, chanteurs ou chanteuses sont en même temps, et d'autres fois, tu n'as simplement pas le temps de traverser l'entièreté du terrain pour te rendre à la bonne place.
Ça ne paraît peut-être pas, mais Osheaga, c'est essoufflant par moment!
La bouette
S'il fallait marcher un bon moment pour traverser le site des scènes principales aux autres concerts, ce n'est pas le seul bémol qui a été remarqué par le public cette année. C'est principalement lors de la première journée, alors qu'il y avait eu beaucoup de pluie les jours précédents, qu'une bonne partie du site était couverte de boue.
Si, en arrivant sur place, tu t'attends à une plaine accueillante pour danser au son de tes artistes préféré.es, ce n'est pas toujours le cas. Cette fois-ci, il fallait faire attention où mettre les pieds pour éviter les flaques d'eau, autant devant les scènes Verte et de la Vallée qu'en attendant ton repas.
Heureusement, avec les belles températures que nous a réservées Dame Nature le reste du week-end, les sols ont été moins boueux que le vendredi.
La fameuse grande roue
Un peu partout sur le site, les festivaliers et festivalières pouvaient s'arrêter pour profiter de nombreuses activités, de concours et de cadeaux. L'un des attraits principaux de l'événement est sans aucun doute la grande roue qui se trouve habituellement tout près des scènes principales et du bord de l'eau.
Sur les réseaux sociaux, on voit souvent la classique photo au pied du manège alors que les gens arborent leur plus joli sourire, ou encore les clichés dans la cabine une fois stationnée au sommet de la roue. Cependant, il faut croire que cette installation gratuite est victime de son succès puisqu'il aura fallu environ 30 minutes d'attente pour faire quelques tours à bord.
Je dois admettre que ce n'est pas aussi déplaisant que d'attendre à La Ronde ou dans une fête foraine, étant donné qu'en plus de pouvoir parler avec tes ami.es, tu peux écouter de la musique en direct. Et la vue une fois au sommet vaut également la peine, alors que tu as un point d'observation sur le Vieux-Port de Montréal d'un côté, et la foule de l'autre.
À noter que l'écriture inclusive est utilisée pour la rédaction de nos articles. Pour en apprendre plus sur le sujet, tu peux consulter la page du gouvernement du Canada.
Instagram VS Réalité : 7 choses sur Osheaga que tu ne vois pas sur les réseaux sociaux
Source: News Article Viral
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