Les amateurs et amatrices d'astronomie au Québec seront comblé.e.s d'apprendre que la chute d'une météorite, une première en 30 ans, est survenue dans le ciel de la Belle Province le week-end dernier. Cependant, avec les récentes chutes de neige, tu devras peut-être attendre jusqu'au printemps pour la retrouver.
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Dans la nuit du 1er au 2 mars dernier, le réseau d’observation de météores DOMe, déployé par le Planétarium de Montréal, a détecté sa première chute de météorite. Cette roche extraterrestre, surnommée « météoroïde » en raison de sa grosseur, serait tombée près de Drummondville, dans le Centre-du-Québec.
En entrevue avec Narcity Québec, Auriane Egal, astrophysicienne, conseillère scientifique et conservatrice de la collection de météorites du Planétarium, confie qu'il s'agit d'un phénomène extrêmement rare pour les Québécois et Québécoises. L'institution recense cinq fragments trouvés dans la province au fil des ans, dont un seul provient d'une chute.
Pour les néophytes en la matière, on parle d'une « chute » lorsque l'entrée du bolide très brillant dans l'atmosphère a été observée jusqu'à sa découverte au sol. La seule autre chute confirmée est celle de Saint-Robert en 1994.
Les autres proviennent de trouvailles surprises.
Un petit bijou
On estime que le plus gros fragment pèse entre 30 et 90 grammes, soit la grosseur d'une paume de main.
L'équipe du Planétarium travaille actuellement à affiner la zone de chute. Si sa trajectoire a bel et bien été définie, l'endroit exact où le bolide extraterrestre s'est écrasé n'est pas encore connu.
« Une fois qu'il a cessé d'émettre de la lumière, son vol sombre devient imprévisible », prévient Mme Egal, précisant que la chute peut vite être « très influencée » par la météo.
Et d'où provient ce fragment spatial rare? Selon Mme Egal, la météorite québécoise « est vraiment compatible » avec la ceinture principale d'astéroïdes entre Mars et Jupiter.
Que faire si tu trouves une météorite
Tu tombes sur une météorite, par le plus grand des hasards? Mme Egal propose une démarche à suivre pour récolter l’échantillon :
- Prendre une photographie de la roche au sol ;
- Noter les coordonnées GPS ou faire une capture d’écran de sa géolocalisation sur une carte ;
- Récolter l’échantillon dans un sac en plastique ou un papier d’aluminium, si possible, sans le toucher avec les mains ;
- S’il a été dans la neige, il peut être utile de le sécher un peu avec un papier ;
- Si l'envie te dit, tu peux envoyer des photos de l’échantillon au Planétarium et mentionner s'il réagit à un aimant.
Si ce que tu as trouvé est bel et bien un objet extraterrestre, l'institution montréalaise est « bien sûr » intéressée à en faire l’acquisition pour sa collection, « car il est important de mettre en valeur les météorites québécoises ».
Pas qu'une valeur monétaire
Si tu comptais vendre ta découverte à l'étranger, sache que des règles s'imposent. « Une météorite découverte au Canada ne peut être transportée en dehors du pays que si elle possède un permis d’exportation valide », stipule la Loi sur l’exportation et l’importation de biens culturels.
D'ailleurs, une météorite a une valeur monétaire qui peut grandement varier, allant de quelques dizaines à des milliers de dollars selon la rareté.
« C'est un peu la loi du marché, plus elle est rare, plus elle va avoir de la valeur. A priori, celle-ci n'a pas l'air extrêmement rare. Je ne veux pas qu'après, tout le monde soit juste intéressé par la valeur pécuniaire, mais c'est sûr qu'elle a une valeur », précise la scientifique.
« En tout cas, son intérêt scientifique est immense, car c'est grâce aux météorites qu'on peut comprendre comment notre système solaire s'est formé et a évolué », ajoute-t-elle.
La photo de couverture est utilisée à titre indicatif seulement.Une rare météorite est tombée au Québec ce week-end et voici où tu pourrais la retrouver
Source: News Article Viral
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